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Résidences secondaires, un enjeu stratégique

Le parc actuel de logements de Ciboure se caractérise par une part importante de résidences secondaires (40.60 % en 2015) mais aussi par l’insuffisance de logements sociaux et un prix du m² élevé qui rend difficile voire impossible toutes possibilités de se loger.

En effet, depuis 1999, la construction neuve a alimenté à 85 % le parc de résidences secondaires. Leur nombre a progressé de 52 % entre 1999 et 2009. Ces chiffres sont la traduction de la politique de “bétonisation” que porte la majorité actuelle ; politique qui n’a en rien résolu le problème de logement mais au contraire l’a aggravé.


Nous n’avons pas d’opposition de principe à l’égard des résidences secondaires mais faisons un constat que nous déplorons. En effet, s’il n’y avait pas de difficultés de logement ni de flambée des prix, un nombre raisonnable de résidences secondaires ne serait ni contesté, ni contestable en soi.


En tout état de cause et dans le contexte actuel, il relève de la responsabilité de la puissance publique de tenter de rétablir les équilibres dans le sens de l’intérêt général.

Dans son rapport d’observations de 2016, les préconisations de la Chambre Régionale des Comptes concernant Ciboure sont sans appel : il faut « limiter les projets favorisant les résidences secondaires ».


La contribution spécifique pour les résidences secondaires est né d’ailleurs de ce constat. En effet, la Loi de Finances de 2017 permet désormais aux communes situées en zones tendues de moduler de 5% à 60% le taux de majoration sur la part de taxe d’habitation leur revenant au titre des logements meublés qui ne sont pas habités en tant que résidence principale (la Loi de Finances rectificative pour 2014 qui avait introduit cette mesure, la plafonnait à 20%).


Au regard de la situation alarmante à Ciboure, le taux actuel appliqué à 20% devrait être à notre sens réévalué à 60% ; cela n’ayant rien de dogmatique mais de nécessaire.

Déjà appliquée dans plusieurs villes avoisinantes (Bidart par exemple), elle ne contrevient pas au droit à la propriété privée mais est une réponse fiscale à un problème d’aménagement du territoire ; elle permet en outre aux propriétaires de ces logements de contribuer de fait à la résolution de cette problématique.


Quant à l’opinion publique, nous comprenons parfaitement son scepticisme : les propriétaires de résidences secondaires étant souvent stigmatisés. Pourtant la question n’est pas aussi simple et n’est surtout pas binaire ; la question à se poser n’est pas : “est-on pour ou contre les résidences secondaires?”.


En effet, cette question est beaucoup plus complexe. Selon nous, la part excessive de résidences secondaires est un véritable fléau sur notre commune qui prive de nombreux cibourien.ne.s d’accéder à un logement pour y vivre et y installer leur famille. Si la première peut être assimilé à un agréable superflu, la seconde est un besoin vital. Pour nous, le droit d’accès à un logement passe avant celui d’en avoir deux !



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